Description
J’ai rendez-vous avec mon amoureuse dans un endroit aussi adorable que romantique, niché dans une petite ruelle, derrière la cathédrale, à deux pas du Passage Georges Brassens, qui s’y connaissait en matière d’amoureux et de bancs publics. Cet endroit c’est le Piano Bleu, un piano bar comme on en fait sans doute plus, un lieu mythique de la vie nocturne briochine. Une déco où l’originalité rivalise avec le bon goût, ici la musique règne. Des instruments trônent un peu partout du sol au plafond. Le Piano Bleu c’est une tanière, un repère de zicos. Au fond de la salle, une toute petite scène, devant la cheminée. Ce concert, je ne l’aurais raté pour rien au monde. Parce que ce soir, c’est François Audrain qui est notre hôte. Audrain, je l’avais découvert en show case chez Dialogues musiques à la sortie de son album. Avec « Chambres lointaines » François Audrain s’est imposé à moi comme l’un des meilleurs songwriters de sa génération. Il faut écouter des titres comme « métropolitain », « éducation européenne » ou le sublime « chronique américaine » pour bien appréhender ce qu’on perd à ne pas connaître François Audrain. Alors vous pensez, un concert intimiste (et gratuit) offert au Piano Bleu, c’était une trop belle occasion de vivre un grand moment, un vrai cadeau signé ArtRock. François Audrain nous a raconté ses belles histoires musicales, servies par ses textes d’orfèvre. Ici un chanteur des Têtes raides est venu appuyer un duo tandis qu’au bar Vincent Delerm savourait les mots en fin connaisseur qu’il est. J’étais seul à shooter – ces clichés sont exclu mon Lulu ! – et ce fut un festin. Le son parfait, les lights intimistes, la proximité des regards et du public, un pur moment de bonheur partagé comme ça, l’air de rien, en amoureux. Et un François Audrain souriant, en très grande forme, heureux d’être là. Ce concert au Piano Bleu restera le plus beau souvenir de ce dixième anniversaire Tôt ou tard à Art rock 06. Un moment définitivement magique. Et un putain de concert, mine de rien.
