Romain Humeau Run Ar Puns samedi 2 avril 2005

Romain Humeau Run Ar Puns samedi 2 avril 2005

mots-clefs – tags : artiste français, né à Aix en Provence, auteur compositeur, multi instrumentiste, guitare, banjo, batterie, piano, solo, chanteur du groupe Eiffel, hype, Chateaulin

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Description

Romain Humeau Run ar Puns. D’abord les circonstances de la découverte. A la sortie de l’album, un point écoute chez Dialogues Musiques. Le casque sur les oreilles, le titre de l’album « l’éternité de l’instant », le nom vaguement lu sur le CD. Play on. Beauté du diable, la claque. Et puis, coup sur coup, les deux titres qui suivent. Je suis sur le cul, en clair j’aime tout, le son, la voix, les mots, la réal, tout. Il s’appelle Romain Humeau. Bien. Chanteur d’Eiffel. Ah… Eiffel, le groupe sur qui j’écrivais une review assez sèche après le concert d’il y a deux ans au Vauban. Ce soir Romain Humeau est à Run Ar Puns et c’est le début de sa tournée. J’ai rarement attendu un concert avec autant de fébrilité et d’impatience, juste pour voir si sur scène le garçon est aussi brillant que sur le skeud qu’il a réalisé lui-même et qui tourne en boucle sur mes platines depuis trois semaines. Je le dis sans l’ombre d’une hésitation, Romain Humeau a du génie et « l’éternité de l’instant » est un album à acheter de toute urgence. Côté scène, Romain Humeau dégage un charisme hallucinant, en ouvrant sur « shout » c’est un clin d’oeil à une pop british qu’il affectionne. Au delà des clichés et des références basiques qu’on ne manquera pas de lui opposer – de Bertrand Cantat à Pixies – il me semble parfois retrouver chez Romain Humeau des influences plus lointaines, de Léo Ferré à Jacques Higelin – celui de la période 75-79 de « BBH 75 » à « Alertez les bébés » – dans le lyrisme sincère et interminable de « la mort sifflera trois fois ». Sincère. Le mot est lâché. Ce soir Romain Humeau nous a servi ce que le rock french touch a de meilleur. Un son puissant, épais, orgasmique, le tout servi par des mots sensés. Romain revient pour un dernier titre qui figure en ghost track sur l’album, « tu restes mon ami », dans un silence extatique. Sublime. Putain de concert.