Cat Power festival la route du rock samedi 12 août 2006

Cat Power festival la route du rock samedi 12 août 2006

mots-clefs – tags : chanteuse américaine, auteur compositeur, Chan Marshall, folk, pop, rock, guitare, Saint Malo, Fort Saint Père, girls rock

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Description

Il est bien connu que Cat Power est une artiste capricieuse, qui arrive souvent en retard sur scène, quand elle arrive sur scène un jour. C’est pourquoi quand son orchestre bluesy a commencé à jouer sans elle samedi soir, il y a eu un mouvement d’agacement collectif sur le site du festival. Pas que les musiciens jouaient mal, au contraire, chacun était d’un professionnalisme quasi agaçant (trop de perfection et de show à l’Américaine, c’est lassant), mais plutôt parce que ce n’était pas ce que l’on était venu voir. Deux morceaux plus tard, la silhouette de Chan Marshall s’est enfin profilée sur la scène, et chacun y est allé de son petit soupir de soulagement. Le concert fut à la hauteur de l’attente. Très en forme, très belle, très inspirée, Cat Power, soutenue par son orchestre, nous a offert des versions live des morceaux de The Greatest absolument sublimes. Entre humour et grâce, elle se glissait dans toutes ses chansons comme dans une nouvelle tenue, avec ses mimes et ses mimiques, et elle nous a bercé dans la nuit de sa voix unique, une voix chaude et ronde, qui prenait toute sa dimension en accompagnement d’un orchestre qui lui donnait une certaine assurance inédite. Mais à certains moments, elle semblait tout de même au bord de la chute, comme en proie à une angoisse quelconque, et on en était que plus suspendu à ses mots, attendant qu’elle continue à nous envoûter. Son where is my love ? a fendu tous les cœurs, l’apothéose du concert dans ses yeux brillants d’émotion. Elle a dansé et elle a souri, et à chaque chanson, elle était un peu plus flamboyante qu’à la précédente. Ses paroles fines et mélancoliques prenaient tout leur sens d’un coup, un instant de grâce en plein milieu du festival, qui a enchanté comme il a endormi. Mais vu de mes perceptions, Cat Power ne m’avait jamais autant touchée.

par Pauline LE GALL.