Description
Il y a un an Da Silva entamait sa tournée à l’Espace Vauban pour défendre son album « Décembre en été » sur les routes de France. Là on avait rencontré un mec simple, humain, enthousiaste et on avait tous gardé le souvenir d’un regard plein de larmes, de beaux moments d’émotion et pour tout dire d’un putain de concert. Quand Da Silva avait quitté le Vauban, il nous l’avait promis, il reviendrait faire sa dernière date ici même, à Brest où au fond, tout avait commencé. Entre temps, le groupe a écumé ce qui se fait de mieux dans le pays, accrochant au passage la crème des festivals à son tableau de chasse : le printemps de Bourges, Art Rock à Saint Brieuc, les Vieilles Charrues à Carhaix, le Bout du monde à Crozon, entre autres. Et à chaque fois la même alchimie, le même petit miracle qui se reproduit, des mains levées et des larmes de joie. Alors bien sûr, on se demandait dans quel état on allait retrouver le Manu, au bout d’un an. Rien n’a vraiment changé, Manu Da Silva est resté le même, gardant une malice et un étonnement intact dans le regard et cela vaut aussi pour ses musiciens.Une ovation triomphale accompagne l’entrée en scène du groupe, ce public du Vauban qui sait porter un artiste comme personne réserve à Da Silva le remerciement qui sied à un artiste de ce calibre. Ce qui suit est chaud et tendre comme un rendez-vous d’amoureux, les chansons de l’labum se mélangeant avec délice aux nouveaux titres, dont l’excellent « peau neuve ». Da Silva chante, encore et encore, s’en va mais revient, encore et encore : « mon album fait douze chansons je viens de vous en faire dix sept ! » tente-t-il de conclure. Mais ce que le public du Vauban veut… Alors Manu revient, Raphaël s’arcboute sur son violon, on frôle la grâce infinie de ces grands moments de scène qu’on appelle ici des putains de concerts. On reverra Da Silva et le groupe dans la salle, signant à tour de bras, posant pour la p’tite photo avec les fans. Rien n’a vraiment changé, dans le regard de Da Silva, malgré les triomphes, malgré la tournée de 107 dates, malgré les bravos. Da Silva garde dans les yeux cette lueur franche, enthousiaste, heureuse. Dans quelques jours, en décembre, Da Silva repart en studio, infatigable voyageur. Un album est prévu au printemps 2007 et une tournée dans la foulée, avec le même groupe. En attendant de retrouver Da Silva sur scène, pour une nouvelle aventure, le public du Vauban gardera le souvenir d’une ultime date ici au début du monde. Une dernière valse, en attendant le retour du printemps. Putain de concert.
