Tony Joe White Espace Vauban mardi 4 juillet 2006

Tony Joe White Espace Vauban mardi 4 juillet 2006

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Description

Photos du concert de Tony Joe White

Au Cabaret Vauban Brest, le mardi 4 juillet 2006 par Hervé « harvey » LE GALL photographe Cinquième nuit.

Rencontre entre deux mythes. D’un côté une salle de concerts à Brest née au début des années cinquante qui accueillera des groupes de jeunes gens remuants et très politiquement incorrects, jouant une musique de sauvages au nom anglo saxon, le « rock and roll ». De l’autre un adepte du blues devenu une figure du rock après en avoir cotoyé – entre autres gloires – Elvis Presley et lui avoir servi un tubuesque et planétraire « Polk salad Annie ». Tony Joe White à l’Espace Vauban, un 4 juillet fête de l’indépendance US, l’affiche a de quoi faire rêver et les afficionados ont répondu présent pour ce dernier concert de la saison. Sous l’oeil de Brando, Tony Joe s’apprête à monter sur scène. Détendu mais pas désinvolte et surtout pas fier pour deux ronds le gars. Côté dégaine, c’est le portrait du bluesman, le feutre vissé sur la tête, tiags en croco et une sangle de guitare en peau de crotale pour porter la fender. Plus classieux tu meurs, noyé dans le bayou et bouffé par les crocodiles. Tony Joe prend place, plaque deux accords et joue instinctivement cette musique née des rythmes de l’esclavage dans le sud des Etats-Unis. Et puis, au bout de dix minutes, il s’interrompt, marmonne deux ou trois jurons et se tire. On s’affaire autour du vieil ampli à ampoules Fender. Tony Joe revient un quart d’heure après, signe un autographe à une fan qui ne perd pas le nord sous l’oeil amusé du public. Le set reprend et va durer une heure et demi, le temps de passer en revue un demi siècle de blues et rock’n roll. Tony Joe demande au public de choisir les titres, un mec gueule « soul francisco », un single qui avait fait un bide aux US mais qui en 68 avait cartonné dans les charts européens produit toujours son effet, en particulier auprès de quelques quinquas qui écrasent une petite larme d’émotion. Le « renard des marais » – le surnom de Tony en référence à sa Louisianne natale – prodigue son « swamp blues » qui de son propre aveu ne lui survivra pas. Dans la salle le public du Vauban réserve une énorme ovation à Tony Joe White. Croiser un mythe dans une salle mythique, que rêver de mieux ?
(HG – 4 juillet 2006)

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