Description
Photos du concert de Miossec
Au Cabaret Vauban Brest, le jeudi 12 octobre 2006 par Hervé « harvey » LE GALL photographe Cinquième nuit.
De l’autre côté du chanel on appelle ça un benefit concert. Ce soir, donc, au Vauban, Miossec et ses musiciens offrent un benefit concert au profit de l’association Emmaüs, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’asso. Pour ces deux concerts, tout le monde s’est mobilisé, à commencer par le Vauban qui accueille, qui héberge, nourrit et sustente tout ce beau monde, l’association Mémo qui a organisé la billeterie, et puis les compagnons d’Emmaüs qui sont venus pour assurer la sécurité. Du côté des zicos, le combo Miossec a changé en profondeur : nouveau clavier, nouveau bassiste (tout deux transfuges de Bashung), nouveau batteur. Seul Robert Johnson conserve le manche de la guitare, toujours aussi british, souriant, sympa et bondissant sur scène. Et puis Miossec qui ne change pas, quoique. A aucun moment il ne se sépare de son sourire, sauf peut-être aux balances, concentré qu’il est sur la qualité du son, admirablement servi par Anne-Hélène (bon sang ne saurait mentir). Ce soir, c’est plus un tour de chauffe qu’un concert, vu que la tournée ne commence vraiment que dans un mois. C’est ça, ce soir c’est comme une répète en direct live, avec un vrai public dedans et on va vivre ce premier concert comme ça, comme un cadeau et aux quelques esprits chagrins qui trouveront à redire que 20 euro pour assister à une répète, c’est cher payé, on dira que ceux-là n’ont rien compris à cette soirée, qui tient plus de la fête entre potes, du coup de coeur pour une belle idée.
Alors il y a quelques couacs mais au fond pas trop et quand Mio se plante sur un mot et qu’il enclenche sur « Chef un p’tit verre on a soif » on se dit que oui, définitivement, on est bien au Vauban. Les zicos, eux, sont des pointures extra larges et assurent grave, avec un Robert Johnson – comment dit-on en anglais déjà ? – ah oui shiny ! Shiny Robert ! Côté répertoire le set débute sur « la facture d’électricité » immédiatement suivi de « la fidélité » qui me rend toujours aussi extatique (dis-moi que puis-je y faire ?). Je retrouve le Miossec que j’aime bien photographier, le regard tantôt mélancolique, parfois moqueur, toujours sincère. Le pied de micro s’envole, tourne, retombe lourdement. Après « maman » et « brest » et quelques titres d’avant (« dom tom », « les bières ») et une bonne dose de déconne pur jus, le gars Miossec s’en retourne. Demain il revient au turbin, c’est promis.