Description
On m’avait brieffé avant mon départ. De Mercury Rev, j’en conviens, je ne connaissais que le nom et le portrait élogieux qu’on m’en avait dressé. J’ai su dès les premières secondes que l’éloge était bien en dessous de la réalité. Jonathan Donahue, totalement, définitivement charismatique, dandy comme Bowie, le regard bleu horizon façon Brian Molko, avec un charme indéfinissable dans la façon de bouger, de se poser. Donahue est un peu tout cela à la fois, gracieux jusqu’à en être troublant lorsqu’il pose un regard candide et presque enfantin sur le public. Et s’il n’y avait que cela ! Il y aussi ce son merveilleusement pop poussé parfois jusqu’au lyrisme clinquant mais efficace, servi par un combo de pointures. L’ampleur de la gifle dépasse en intensité tout ce que j’avais pu imaginer. A l’issue du temps réglementaire dans la fosse – trois titres – je continue de shooter, de façon quasi instinctive, happé par la présence lumineuse du plus british des chanteurs de Buffalo New York City. Je contourne la scène et je shoote Jonathan cadré par la Louma. Le public d’ArtRock réserve une énorme ovation à Mercury Rev qui vient de donner un prestation d’une qualité renversante.
