Mathis and the Mathematics Run Ar Puns samedi 19 novembre 2005

Mathis and the Mathematics Run Ar Puns samedi 19 novembre 2005

mots-clefs – tags : chanteur français, auteur compositeur, blues, guitares, Chateaulin

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UGS : 110505 Catégorie : Étiquettes : , , , , ,

Description

D’abord, il faut que je vous parle du lieu, le Run Ar Puñs. A l’entrée un panneau métallique éclairé annonce l’affiche du soir. Cette fois on y est, au mythique Run ar Puñs. On empreinte un petit chemin qui mène au parking où on est accueilli, même dans les pires frimas de l’hiver. Et puis on descend vers l’endroit auquel on accède par une petit venelle et là – surprise – le lieu est magnifique. Un corps de ferme bretonne retapé, en pierres de taille et une tour qui devait être un silo à grain. L’accueil est toujours chaleureux, en hiver le feu crépite dans la cheminée en granit, les habitués se pressent au bar. En général je retrouve Arno ou Johann qui s’activent derrière le bar et la qualité de leur accueil n’est sans doute pas étrangère à l’ambiance qui régne ici, une ambiance cool, presque familiale. Ici au Run on se sent bien, tout de suite, parce qu’on se sent un peu comme à la maison. Et puis il y a la scène, nichée au fond de la longère. Des baies vitrées on aperçoit le jardin où on peut se ballader en été avant les concerts. Voilà, vous en savez un peu plus sur ce lieu magique. Ce soir au Run ar Puñs j’ai rendez-vous avec Mathis and the Mathematics, un groupe mené par Mathis, né de parents allemands, élevé à la française, qui a vécu en Espagne et grandi au blues et au rock’n roll. Beau gosse, sourire ravageur, il a un faux air de Val Kilmer. Ce qui frappe, c’est la puissance et le groove de sa voix, servie par une aisance au manche de sa guitare qui laisse rêveur celles et ceux qui peinent pour aligner un mi mineur (j’en connais au moins un !). Le groupe assure bien à ses côtés, un contrebassiste, un clavier et un bon batteur sec et énergique occupent le terrain . Pas le temps de souffler. Mathis enchaîne les titres avec brio et profite des entre-deux pour chauffer le public, majoritairement féminin, comme d’hab’. Mathis c’est du blues qui penche vers le rock, mais le rock ne vient-il pas du blues comme l’affirmait Jean-Philippe Smet, philosophe de la fin du XXème siècle ? Entre temps, Mathis a divorcé de sa chemise « ce soir c’est décidé, je m’en sépare ! » dit-il en lançant la chemise bleue nuit dans le public. Bref, on sort du concert regonflé à bloc et heureux. Le temps d’aller savourer un p’tit crème, au bar du Run Ar Puñs…