Jefferson Starship Espace Vauban lundi 9 mai 2005

Jefferson Starship Espace Vauban lundi 9 mai 2005

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UGS : 050503 Catégories : , Étiquettes : , , , , , ,

Description

« Hey boy ! Wake up ! » Ma mère vient de me sortir de ma léthargie, j’aurais pas dû forcer la dose d’acide, je viens de me faire un bad trip. Sous mon nez, ma mère secoue un ou deux LP’s qu’elle vient de trouver dans une des planques de ma chambre, rien de bien grave, le nouvel album du Jefferson Airplane et Bookends de Simon and Garfunkel. Et un numéro de Playboy aussi, bref passons. Jefferson Airplane ? Gosh ! Le concert, ce soir, au Fillmore, mon article pour Rolling Stone, mon interview avec Paul Kantner et Marty Balin, shit ! ça va pas le faire. Je sors de mon lit et je dévale le boulevard quatre à quatre, direction Haight Ashbury. « Hé ! P’tit gars ! Gaze ou quoi ? » Je me réveille près de quarante ans plus tard, pas loin de dix mille bornes au delà de Frisco, à l’Espace Vauban, une salle qui n’a rien à envier au Fillmore west, du côté de la pompe à bière au moins.

Il en est passé de l’eau sous le Golden Gate Bridge et j’ai pris quarante piges de plus, comme Kantner, bien à l’aise dans ses pompes pendant la conférence de presse. Ce soir je vais voir Jefferson Starship – le successeur du Airplane, excusez du peu – chez nous, au Vauban. Bémol – de taille – Balin ne sera pas là et Grace Slick s’adonne maintenant à d’autres plaisirs, dans un autre pays loin loin d’ici. On ne sentira pas le frisson de sa voix orgasmique sur le désormais cultissime « white rabbit ». Dans l’exercice c’est Diana Mangano qui va s’y coller. La fille aime la scène et le public et ce n’est pas le kid torse nu qu’elle embrassera goulument à la fin du concert qui me dira le contraire. Slick Aguilar quant à lui tient la lead guitare, une pointure honorable qui nous grattifie d’une reprise des p’tits gars de Liverpool entre deux.

Bon concert, un « white rabbit » exécuté en second titre et un Kantner qui semble se dire « ça c’est fait ». Du répertoire de l’Airplane à Starship, un public survolté, moyenne d’âge demi siècle et au delà mais on a appris qu’aucun pacemaker n’avait lâché (je plaisante). Deux dates en France, une date à l’Olympia et une date au Vauban, excusez du peu encore une fois. Dans la foule, un groupe directement venu de la perfide Albion. Ils en sont à plus d’une centaine de dates. Un fan est venu de Marseille. Ils ont tous du kilomètre au compteur. Qu’importe, au bar ils ont des étoiles dans les yeux et sont déjà prêts à voler à nouveau. Sur Jefferson Airlines.