Description
Il y en a beaucoup des groupes comme Islands me direz-vous. Ils ne sont pas les premiers à expérimenter le sentier risqué de la pop enjouée et complètement sans complexe, une pop grandiose et qui s’assume comme telle. Il y a eu avant eux Arcade Fire et The Polyphonic Spree, soit. Et pourtant… Pourtant Islands, c’est un peu fou, complètement frais, et ça donne une sensation immédiate de grandeur pop. Ça donne envie de danser et de sauter partout, c’est accrocheur, joli, jeune, efficace, très instantané. Islands c’est comme une sucrerie, sur le coup c’est juste bon, et après ça laisse un petit goût délicieux de trop peu et le souvenir d’un plaisir inavouable et instantané. On ne questionne pas leur originalité parce que sur le coup, on a les oreilles occupées et le cœur qui chavire. Sur scène, les Islands sont portés par un chanteur puissant et charismatique, et ils maîtrisent l’espace parfaitement, sautant dans tous les sens dans un mouvement d’euphorie permanente et communicative, avec sûrement trop d’instruments (des violons partout, des chanteurs, et tout le tralala), mais avec une réelle ambition, qui était loin de me déplaire. Ils sont nombreux, accrocheurs, juste armés de leurs hymnes barrés, un mélange acidulé d’un dessin animé et d’un album de pop anglaise. En rappel, ils nous offrent même un featuring avec le chanteur de Why ?, l’apothéose du concert, le choc de deux planètes finalement complémentaires.
Les Islands furent donc le premier groupe à faire remuer la poussière de la route du rock, à faire bouger tout le monde, et à offrir une belle découverte qui ensoleillera l’été, c’est une certitude. Mais Islands a surtout confirmé la devise du festival : pop is not dead.
par Pauline LE GALL.
