Description
Daby Touré a laissé une marque indélébile dans ma ma mémoire, après avoir donné un putain de concert en avril 2006 au Run ar Puñs, une de ces dates chaudes et secouée à vous décoller la pulpe et à vous rassasier de bon son pour un long moment. Alors, tu parles Charles, si je suis heureux de retrouver le prince du funk et du pas de deux, avec une petite pensée émue pour mon vieux pote d’Albion, mon archange déplumé, mon agneau de Broadway, mais je m’égare (de Bath), voilà Daby Touré et ses deux acolytes qui rejoignent la scène du Vauban, sous les vivas d’un public vaubanesque toujours aussi délirant quand il aime. D’ailleurs, en à peine deux titres l’affaire est entendue, mains levées en l’air, c’est tout le Vauban qui ondule aux accents world de Daby Touré et de ses compagnons. Mais qu’est-ce qui rend les gens si heureux, comment un trio – qui mérite largement le qualificatif de power trio – peut-il à ce point faire décoller une salle ? C’est simple et ça tient en un mot, le plaisir. Un plaisir de jouer, de chanter, de transmettre un bonheur, de partager une culture. Il suffit de croiser le regard de Daby Touré pour percevoir cette flamme incandescente qui se conjugue comme un infini talent au bout des doigts. Et l’osmose dans le trio est totale et c’est comme ça que le concert se déroule et qu’on voudrait que ça dure encore, qu’on en prendrait bien un petit bout, sans réaliser que les trois zicos sont sur scène depuis plus de deux heures. Décidément, cette année 2007 commence plutôt pas mal. Après David Walters et ULM, Daby Touré nous a servi au Vauban, veinards qu’on est, un concert d’anthologie. Putain de concert !