Description
19 avril 2005. Inutile de scruter la cheminée de l’hôtel Vauban pour y guetter une hypothétique fumée noire ou blanche. Ce soir le Pape de la planète Magma est chez nous et nulle part ailleurs. Pensez-donc, Christian Vander himself et son gang d’allumé(e)s ont débarqués, tout droit venus de la planète Kobaïa pour une remise de couvert, près de trente ans après que j’ai découvert ce groupe, un soir d’été 1975, à quelques encablures d’ici. Vander, lui, n’a presque pas changé, il a toujours son allure de grizzli des montagnes, massif central au milieu de la scène, le regard bleu est toujours perçant et le bougre cogne avec la même véhémence. La musique de Christian Vander est inclassable, irraisonnée et même déraisonnable pour certains. Personne ne niera que Vander et ses zicos sont des pointures et que le show – constitué de quatre titres de vingt cinq minutes chacun – est surprenant, tel qu’il l’était déjà il y a trente ans. Et c’est bien ça qui me gêne dans la partition de Magma, c’est cette sale impression de déjà vu, cet air de revenez-y des années soixante dix. Pour les autres, je pense en particulier aux kids qui découvrent aujourd’hui la partition magmaïenne, la claque est à la hauteur de la surprise et frôle l’extase.