Description
Photos du concert de Plastiscines
La Carène Brest mardi 24 avril 2007 par Hervé « harvey » LE GALL photographe Cinquième nuit.
Qui veut la peau des Plastiscines ? On est en droit de se poser la question en voyant débouler les quatre filles sur la scène du club de la Carène, invitées dans le cadre du festival « les femmes s’en mêlent ». Il y a une polémique autour de ce groupe, une polémique aussi inutile que vaine, arguant que le groupe parisien aurait bénéficié, à l’instar de Naast (autre groupe francilien) des largesses éditoriales d’un magazine, le rock et folk de Philippe Manoeuvre pour ne pas le citer. La vérité est probablement ailleurs. Quatre nanas jeunes, plutôt mignonnes, qui revendiquent une filiation rock, c’est pas nouveau mais c’est toujours suffisant et suspect pour foutre de l’urticaire aux jeunes branques libidineux pour qui le rock c’est masculin comme un SS, un torero. Les groupes de filles ont toujours eu des difficultés à s’imposer dans ce milieu de Marcels, les plus sexy devant défendre leur territoire à coups de tatanes dans la gueule et ce n’est pas Susanna Hoffs (la chanteuse des Bangles) et encore moins Ruyter Suys (Nashville Pussy) qui me contrediront. Bref, les Plastiscines sont sur scène, elles envoient le son, c’est propre, c’est carré, c’est en place et qualitativement c’est loin devant ce que nombre de groupes de petits mecs ne sauront jamais faire. Les Plastiscines servent un rock énergique et énervé, très inspiré des arpèges british façon Libertines, Babyshambles et autres the Rakes. Dans le même temps, avec une naïveté aussi touchante que déconcertante, le quatuor renoue avec une tradition frenchie rock de filles très sixties, gentillement ringardes, façon les parisiennes, avec un titre comme « zazie fait de la bicyclette la nuit ». Dans la morosité ambiante, les Plastiscines envoient de l’air et ça fait pas de mal. Ride on girls !