Description
Photos du concert de Silence radio
Au Cabaret Vauban Brest, le mercredi 14 décembre 2005 par Hervé « harvey » LE GALL photographe Cinquième nuit.
Ce soir c’est du sang neuf sur la scène du Vauban qui accueille Silence Radio un groupe local qui fait parler de lui – en bien si, si, ça arrive aussi à Brest – en gagnant notamment le droit d’être écouté avec bienveillance par le jury du printemps de Bourges, pas moins. De quoi mériter un soupçon d’attention et puis après tout si on veut que le rock and roll ne meure jamais et préserver ainsi la prophétie du grand Neil – prophétie à laquelle soit dit en passant on croit beaucoup ici à Cinquième nuit – il faut prêter une oreille attentive aux jeunes pousses. Jeunes ils le sont indéniablement, d’ailleurs j’ai l’impression de voir débouler les Goonies. Premier constat, les garçons mettent un putain de souk sur scène, il y a des câbles partout, des pédales, une trompette, des guitares, un ordinateur, une batterie, des amplis complètent le tableau et un écran pour projeter des images pour faire plus jolite. C’est le premier truc qui plait dans ce groupe, le côté explorateur du son. Silence Radio aurait pu se contenter de brancher les grattes, monter le son de leurs amplis Marshmall et balancer les riffs qui tuent avec les effets qui vont bien. Non. Les influences Sonic Youth et autres Mogwaï imposent au groupe d’aller chercher ailleurs leur quotidien musical. Ici les gros accords bourrins des p’tits groupes éphémères cèdent leur place aux arpèges et au triturage de son et au final malgré une mise en son parfois approximative (au même titre que les lights, à revoir) les kids de Silence Radio s’en tirent plutôt honorablement. Pour une première au Vauban, ils n’ont pas mis à côté et c’est déjà très bien : le charisme du chanteur et le bon niveau du groupe n’y sont sans doute pas étrangers. Et puis il se dégage de Silence Radio une bonne humeur et une vraie envie de partager leur musique qui fait du bien. Une fraîcheur et une humilité que beaucoup de leurs aînés ont un peu tendance à oublier. The kids are alwright, rock ‘n roll will never die…
